10 jours de backpacking à l’Ouest de la Turquie
La Turquie est un pays magique. Les paysages sont somptueux et particulièrement variés. L'histoire du pays est atypique et est particulièrement présente et fait la richesse et la beauté du pays. La Turquie offre mille et une possibilités pour tous les goûts et tous les âges.
Ces 10 jours en Turquie m'ont permis de découvrir une partie des principaux sites et villes de l'ouest. J'ai la ferme intention d'y retourner tant il y a à faire, à rencontrer et à découvrir.
J'ai fait ce séjour en Turquie avec ma pote Caroline, qui travaillait à l'époque à Ankara. C'est elle qui a confectionné le programme en prenant en compte les contraintes posées par chacun (durée du séjour, travail, villes qu'elle voulait voir et celle qu'elle voulait bien refaire…). Elle avait aussi plein de tips sur les différents endroits qu'on a visité que je compte vous partager à travers cet article et notamment dans la section « Informations utiles ».
Etant étudiant nous avons décidé de voyager en « low budget » mais le programme était quand même chargé et concentré. Nous avons beaucoup voyagé en bus de nuit, pris des dolmus dès que possible, dormi dans des auberges de jeunesse.
JOUR 1 : Bienvenue en Turquie
Je pars de l'aéroport d'Orly à 11h. Direction la capitale turque : Ankara.
Une fois arrivé à Ankara, je prends le bus pour rallier le centre-ville (moins cher que le taxi) et décide de descendre au niveau de « Melike Hatun Camii » (Camii signifie Mosquée). En face de la mosquée vous pourrez vous balader dans le Genclik Parki qui offre des coins d'ombre et de belles couleurs en plein été. Je suis ensuite parti à pied sur le Boulevard Atatürk.
Atatürk, aussi appelé le père de la Turquie, est la figure de l'indépendance du pays et surtout le premier président du pays. Il est idolâtré par tous les habitants du pays. Vous le verrez donc très souvent !
Sur le chemin, je m'arrête manger des baclavas pour me mettre directement dans l'ambiance. Délicieux et bien sucrés comme on les aime. Je continue ma remontée en direction du quartier des ambassades où loge Caroline. Je passe devant de nombreux monuments érigés en l'honneur de l'indépendance du pays et du premier président de la Turquie.
JOUR 2 : Ankara
Comme Caroline travaillait, elle m'avait concocté un petit programme pour la journée. Cela m'a permis de découvrir Ankara sur ces conseils. Voici le planning :
- Mausolée d'Atatürk
- Musée de la guerre d'indépendance
- Mosquée de Kocatepe Camii
- Le quartier de la Citadelle et le château d'Ankara.
Ne restant pas longtemps dans la capitale j'ai décidé de tout faire en marchant. Cela m'a permis de parcourir une bonne partie du centre-ville et tomber sur quelques pépites même si architecturalement Ankara n'est pas magnifique.
Mon premier arrêt se fait au Mausolée d'Atatürk. Ce monument est immense, très aéré voire aérien (car érigé en hauteur). L'espace central est gigantesque et permet d'avoir une vue sur tout le lieu. L'architecture est sobre mais fine avec de beaux détails, de belles gravures et des couleurs vives qui ressortent avec le bleu du ciel.
Sur place, j'ai pu assister à la relève de la garde. Terrifiante (c'est le mot qui me vient en premier). Très solennel et procédurale, ces cérémonies se font dans des encouragements/serments de guerre (ressemblant plus à des cris) ! Cela fait aussi parti du charme de l'endroit.
La tombe d'Atatürk (située dans le bâtiment central) est un lieu de passage obligé pour tous les Turcs à un ou plusieurs moments de leur vie (mariage, diplôme, décès d'un proche…). Tous s'y prennent en selfie avec parfois beaucoup d'émotion. Le tombeau est élégant et très joliment orné. Il siège au fond d'une grande et haute salle juste devant la fenêtre, en plein dans le faisceau de lumière.
Sur le site, vous trouverez aussi le Musée de la Guerre d'Indépendance qui est génial pour en apprendre davantage sur la création de la Turquie ainsi que ses évolutions depuis ses débuts. Vous trouverez d'innombrables tableaux de cette guerre contre les Européens ainsi que de nombreux documents narrant cette période. De nombreuses salles font l'objet d'une reconstitution en grandeur nature de scène de guerre. Une grande partie du musée est dédié à Atatürk permettant de mieux saisir le personnage, son mode de vie, les réformes qu'il a menées et ses exploits de guerre.
Après un bon moment passé sur place, je me suis rendu (à pied, une fois n'est pas coutume) à la mosquée de Kocatepe. Je suis arrivé quelques minutes avant la prière. Je me suis donc fait tout petit à l'entrée le temps qu'elle se termine. Les coupoles sont magnifiques et très colorées. Un vrai bain de couleurs et de fraîcheur rendu encore plus magique avec les paroles chantées de l'imam entouré par les fidèles venus prier. C'était vraiment un beau moment
J'ai ensuite continué ma route en direction de la Citadelle, quartier très surprenant. Nouvellement rénové, les maisons à colombage contrastent avec le reste de la ville. Les ruelles pavées montent jusqu'au pied du château fort d'Ankara. Le lieu est calme. Il y a de nombreux magasins, de boutiques vendant toutes sortes de produits et souvenirs et de nombreux restaurants. Pour autant, il n'y avait pas foule et ni beaucoup de touristes. Très paisible, aux airs de campagne, il contraste fortement avec l'effervescence du boulevard Atatürk par exemple.
Je vous conseille fortement de monter sur les remparts du château, qui offrent une vue imprenable sur la capitale et ses environs. Ankara est au milieu de rien, du désert. Grandiose !
J'ai ensuite repris la Gözcü Sk, artère principale du quartier de la Citadelle et davantage vivant que le reste. Je me suis arrêté boire un verre au Gramofon Kafe : décoration sur le thème de la musique avec d'innombrables objets vintages et de vinyles. La musique est top et la terrasse ombragée est très agréable par les chaleurs du mois d'Août.
Sur le retour vers l'appartement de Caro, j'ai fait une incroyable rencontre d'un joueur de Saz (ou Baglama), instrument de prédilection des poètes. Très timide au début, on a fini par discuté longuement puis il m'a joué un morceau. C'était adorable et trop joli.
Fin de mon périple, je rentre (en taxi cette fois) chez Caroline pour récupérer mes affaires et direction la gare routière (Otogar). En avant pour la Cappadoce et Gorëme que nous rallions vers minuit (mais pour pas cher).
JOUR 3 : Cappadoce - Day 1
Nous avons posé nos bagages à l'hôtel Doors of Cappadocia (lien ici). Incroyablement placé, les chambres sont spacieuses, propres et reproduisent l'architectures typiques de la Cappadoce. Situé sur les pants de la colline, l'hôtel offre une terrasse fantastique avec piscine à débordement. La vue est juste grandiose. C'est pourquoi nous décidons de nous lever à 5h pour admirer le lever de soleil et la montée des montgolfières. Malheureusement, les vols ont été annulés du fait du vent qui ne soufflait pas bien fort pour autant (supérieur à 5km/h…). Nous nous sommes consolés par un superbe lever de soleil, bien rouge/orange et des couleurs magnifiques dans le ciel. Le paysage si unique de la Cappadoce se dévoilait devant nous.
Nous sommes ensuite retournés nous coucher… oups. Après un petit déjeuner turc et copieux à l'hôtel (compris dans la réservation), nous sommes partis à pied nous balader dans Gorëme en direction du Musée à ciel ouvert de Göreme situé à 30 minutes du centre-ville. (Possible d'y aller en taxi, voiture, car, quad, cheval…).
La visite du musée est INCONTOURNABLE. Une vraie pépite. Un héritage chrétien en plein centre de la Turquie. Des peintures murales parfaitement restaurées, pleines de couleur et fines de détails racontant différents épisodes de la vie du Christ, des différents anges et apôtres ou de la vie dans cet ancien monastère. Sublime !
Les habitats, espaces de rassemblement et lieux de culte ont tous été construits dans les rochers en forme de hutte ou de pigeonniers. Ce lieu religieux a servi aux catholiques de refuge lors des différentes persécutions. Ils étaient parfaitement cachés et au frais au beau milieu de ce désert.
Je vous conseille vraiment de demander l'audioguide au moment de prendre vos billets. Les explications sont claires et précieuses pour s'y retrouver au milieu des pigeonniers qui semblent tous identiques en apparence. Nous sommes restés 3h sur place sous un beau soleil d'Aout. La chaleur est amplement supportable car il fait frais (voire froid) à l'intérieur des bâtiments.
Les chaleurs étant devenues peu soutenables, on décide d'aller se poser au bord de la piscine pour bronzer, lire et se baigner.
Vers 16h, nous chaussons nos chaussures de randonnée ; nous achetons de l'eau et un gozleme : une spécialité turque à base de pain/crêpe fourré au fromage ou à la pomme de terre ou aux épinards… efficace pour un encas. Nous rejoignons notre ami Canadien et partons nous balader dans la vallée Rose et la vallée Rouge (lien ici). La randonnée ne présente aucune difficulté majeure (sauf un passage avec corde déjà installée). Prévoyez des bonnes chaussures et assez d'eau !
F.A.N.T.A.S.T.I.Q.U.E ! Il n'y avait personne, (presque) aucun touriste. Les paysages étaient à couper le souffle : on a pu se balader à l'intérieur des pigeonniers (qui ont du être habités il y a longtemps). Les différentes couleurs des roches rendaient le lieu irréel. En chemin, nous nous arrêtons prendre un jus d'orange (pas complètement seuls) qui est pressé devant vous avec de bonnes oranges pleines de soleil. Tout ce que j'adore !
Finalement, nous arrivons parfaitement à l'heure pour le coucher de soleil au niveau du point de vue panoramique entre les deux vallées. Le lieu est bondé de monde car il est accessible en voiture et en dolmus. Des Turcs viennent avec leur guitare, enceinte et table de camping.
Bref cela ne nous empêche pas de profiter de la lumière rouge/orange du soleil couchant qui se reflétait sur la roche lui donnant une magnifique couleur. Bref les photos parlent mieux que moi. C'était juste extraordinaire !
Le retour a été un peu plus rapide. Un contre-la-montre avec les dernières lueurs du soleil s'est alors lancé, que nous avons tout juste gagné… Ouf !!
De retour à Gorëme nous décidons de tester un restaurant traditionnel turc : Dibek. Nous avons mangé assis sur des coussins à même le sol, pieds nus. Les mezze à partager sont excellents : parfaitement assaisonnés et goûtus. La spécialité du restaurant est le Pottery Kebab. La viande est cuite dans un vase en poterie fermé que les serveurs ouvrent devant vous. Délicieux : plein de saveur et une viande très tendre avec un petit goût de fumée très agréable. En dessert j'étais obligé : des baclavas !
JOUR 4 : Cappadoce - Day 2
Deuxième et dernier jour en Cappadoce. Comme hier, le réveil sonne à 5h30. Cette fois-ci on est chanceux: aujourd'hui, les montgolfières décollent offrant un spectacle magnifique. Il y en avait partout, de toutes les couleurs (et de tous les sponsors). Elles montaient, descendaient, voguaient de droite à gauche, volant au loin ou juste au dessus de nous. Le soleil se levait tranquillement à l'horizon illuminant petit à petit le paysage si particulier de la Cappadoce. Les couleurs étaient juste incroyables. Le moment était vraiment magique et valait amplement les quelques heures de sommeil en moins.
Comme la vieille, nous sommes retournés nous recoucher et avons pris notre petit déjeuner à 9h30. Nous sommes ensuite partis (en dolmus) pour la cité souterraine de Derinkuyu. Nous avons longuement hésité avec celle de Kaymakli mais apparemment la première est plus appropriée pour les personnes un peu (voire carrément) claustrophobes.
Après 1h de bus on arrive dans les allées, corridors, escaliers et salles souterraines de cette ancienne cité qui a servi de refuge aux catholiques lors de persécutions. Cette ville souterraine s'étalait sur 8 étages et environ 40m de profondeur et aurait accueilli plus de 20 000 habitants. Absolument lunaire ! En vous baladant dans les tunnels étroits et bas de plafond (attention à la tête) vous pourrez voir une église, des chambres, cuisines, salle de fête et de réunion… N'hésitez pas à emprunter les couloirs annexes à condition de ne pas être claustrophobes et d'avoir de la batterie sur votre téléphone (pour le flash).
Nous sommes ensuite retournés à l'hôtel pour profiter une dernière fois de la piscine. Comme hier, nous sommes partis pour une deuxième randonnée en direction du village d'Uschisar en passant par la Love Valley et la Vallée Blanche. Longue de 11km, il vous faudra bien 4/5h pour compléter la boucle. A part la chaleur et certains passages où le chemin n'est pas hyper clair, il n'y a aucune difficulté. Il suffit de suivre la trace (littéralement) sur Alltrails (lien ici). Cette randonnée passe au beau milieu de vignes, de pigeonniers spectaculaires et d'une vallée complètement déserte et 100% nature.
Nous avons pris notre temps pour prendre plein de photos, admirer le magnifique coucher de soleil sur le Château d'Uschisar. Cette ville est construite autour du château construit dans la roche. On peut voir les fenêtres, les escaliers taillés en fonction de la forme du rocher. Un mélange parfait entre beauté, nature, difformité et ingéniosité humaine, science et progrès.
Comme la première randonnée que nous avons faite, il n'y avait aucun touriste ce qui est fort agréable pour profiter de la beauté, le calme et le charme de l'endroit. Après le coucher de soleil à Uschisar, nous avons fait du stop pour rentrer à Gorëme.
Le soir, nous nous sommes attablés à Seyr-ü sefa qui offre une large gamme de repas, le plus souvent de la viande grillée, délicieuse et locale, tout comme les légumes. Nous avons longuement parlé avec le neveu du gérant qui habite à Lyon. En dessert nous avons dégusté leurs baclavas et la spécialité du coin et de la maison : le künefe, pâtisserie à base de fromage et de pistaches. Délicieux (comme beaucoup de leurs pâtisseries) mais lourd.
Nous avons ensuite attendu à l'otogar pour prendre notre bus de nuit en direction de Denizli.
JOUR 5 : Pamukkale / Izmir
Après une nuit plutôt compliquée (merci les gosses dans un bus) nous arrivons à Denizli. Après un petit déjeuner express en attenant le dolmus, nous partons pour Pamukkale ("Château de coton" en turc) et ses bassins d'un blanc neige.
La chaleur était difficilement gérable surtout avec toute nos affaires mais le site est vraiment sublime : de grandes piscines à débordement remplies (pour certaines) d'une eau bleue claire translucide et sublime. Nombre de bassins étaient asséchés ce qui est bien dommage mais bon en plein mois d'Août en Turquie…
Sur le haut du site, un monde fou s'attroupe, la circulation est saccadée ce qui tend un peu… Une fois en haut, nous avons longé les ruines de Hiérapolis (ancienne ville thermale romaine fondée vers 190 avant J.-C. très bien préservée et restaurée avec de belles sculptures) pour rejoindre un spot bien moins fréquenté mais tellement plus mignon. En effet, la vue des bassins bleu et blanc avec la montagne au loin est vraiment extraordinaire.
Je vous invite à vous rendre dans le musée de l'ancienne ville de Hiérapolis qui était située à un endroit stratégique dans la région du fait de sa position sur les hauteurs du plateau. De nombreuses civilisations s'y sont succédées et ont apporté leurs pierre à cet édifice pharaonique. A son apogée la ville comptait environ 100 000 habitants. Des vestiges d'une arène, d'un (ou plusieurs) gymnases, de maisons sont visibles sur le site.
Nous sommes ensuite retournés à Denizli pour prendre un deuxième bus pour rallier Izmir… Beaucoup de transport… Nous y avons pensé trop tard mais nous aurions dû prendre le train de Denizli pour Selcuk car le lendemain nous nous y rendions pour aller visiter le site archéologique d'Ephèse.
Un fois arrivé dans l'immense ville portuaire d'Izmir, nous nous sommes baladés sur le Kordon : zone piétonne en bordure de mer hyper animée de jeunes venant faire un pique-nique et de pêcheurs… Nous avons longé de front de mer jusqu'à atteindre notre auberge de jeunesse : Per la Vista. 12€ la nuit, situé au-dessus d'un restaurant/boîte de nuit 3 jours par semaine. Cela fait parfaitement l'affaire même si on est tombés sur deux des trois nuits avec soirée… Après avoir pris une douche nous sommes sortis dans le quartier hyper animés et actif aux alentours : bars, coffee shops, restaurants bondés, boîtes de nuit… Ça bouge et ça s'agite.
Nous avons mangé des petits mezze de chez Otuzbeşlik Meyhane qui étaient très variés, délicieux et à prix plus que raisonnables. Le service et l'accueil sont rudimentaires : on commande au comptoir et on a clairement été virés de notre table du fait d'une réservation. Ce n'était pas bien grave, on a trouvé un autre bar où prendre une bière et un mojito…
JOUR 6 : Efes
Petite grasse matinée puis on part se balader un peu dans Izmir et notamment au Kültürpark, calme avec de grands espaces, un plan d'eau et des sculptures un peu partout (parfois déroutantes). Agréable pour un réveil.
Nous nous sommes ensuite dirigés vers la gare de Alsancak pour prendre le train en direction du site archéologique d'Ephèse (Efes en turc). Après 1h30 de train (avec correspondance) nous arrivons à Selçuk. Superbe village peu impactée par le tourisme (du moins nous n'avons pas vu beaucoup de touristes). Nous sommes passés par le marché vivant et bondé où nous en avons profité pour acheter des cerises et des fraises pour notre dessert. Nous nous sommes ensuite posés dans un petit café/restaurant juste à côté du marché pour prendre un petit snack
Nous avons ensuite pris un Dolmus en direction du site archéologique d'Efes.
SUBLIME !
Au guichet ne soyez pas pressé, les Turcs n'étant pas particulièrement bien organisés, l'attente peut être longue. Pensez à demander l'audioguide, il vous fournira toutes les explications nécessaires pour profiter pleinement des merveilles du site et des potins et histoires qui s'y tramaient. Au cours de nos 2h30 de visite à Ephese, nous sommes passés à travers un amphithéâtre majestueux et imposant qui a été construit au bout d'un rue pavée longue de plusieurs dizaines de kilomètre bordée de colonne permettant de rallier le port. Vous découvrirez ensuite l'Agora, le centre politique et économique de la cité. Le commerce et certaines décisions politiques s'y déroulaient.
Le monument iconique et mondialement connu du site est sa bibliothèque (c'est la photo que vous voyez partout pour présenter le site) : haute, sublime, parfaitement conservée. Vous pourrez admirer la finesse des sculptures et des détails qui se trouve sur ce bâtiment. Le soleil, les pins et l'environnement aride au loin rendent le lieu magique et juste éblouissant et font ressortir tous les détails et couleurs.
Nous avons ensuite parcouru une des allées principales bordée de différents lieux publiques (sanitaires, temples, bâtiments gouvernementaux et religieux…) et privés (habitations privées). La visite des habitations et maisons privées n'est pas comprise dans le billet standard. Il vous faudra ajouter un supplément que je vous conseille de payer à l'entrée (100 TL de moins).
Le site d'Ephèse est vraiment splendide sur de nombreux aspects : en termes de sculptures, d'architecture, de grandeur (200 000 personnes y auraient vécu), d'influence et d'importance et donc d'histoire. Il est même parfois compliqué de se repérer dans le temps tant cette cité était influente et a perduré au cours des siècles. Cléopâtre y serait passée pour…. (je ne vais pas vous spoiler)
Après ce moment incroyable nous avons repris le Dolmus en direction de la plage au niveau de l'ancien port d'Efes, à la plage Pamucak.
La plage n'est pas particulièrement attirante ni incontournable (sale et voitures garés sur la plage) malgré son charme et son potentiel indéniable. Bordée de palmier, cette plage semble être le lieu de rendez-vous de nombreux Turcs qui viennent en famille ou entre amis se détendre ou passer la nuit. Ça rigole, ça joue avec toujours un fond de musique et un début de soleil couchant donnant une atmosphère chaleureuse et conviviale.
Nous sommes repartis en stop (ça a été compliqué) et nous avons attrapé notre train de justesse pour rentrer à Izmir.
JOUR 7 : Cesme
Nous nous réveillons tôt et laissons nos sacs à l'auberge de jeunesse pour la journée. Nous nous dirigeons ensuite vers l'otogar d'Izmir qui était à l'autre bout de la ville. Le timing est parfait car nous arrivons, nous montons dans le bus et dix minutes plus tard nous voilà partis en direction de Cesme. 1h30 de bus pour rallier cette station balnéaire au niveau de la mer Egée.
Nous décidons de découvrir la ville et le littoral à pied. L'eau est sublime et translucide. La balade le long du littoral n'est pas fameuse et ressemble plutôt à une déchetterie… Quel dommage car il y a un potentiel énorme.
Nous décidons de rentrer dans le centre-ville : un magnifique château fort siège majestueusement. Les remparts orange contrastent avec le vert des palmiers et le bleu du ciel et de la mer. Les ruelles sont colorées et fleuris. Un air Méditerranéen règne ici. Il y avait peu de touriste ce qui donnait un charme supplémentaire à la ville.
Nous trouvons un petit restaurant dans une ruelle perpendiculaire à l'axe principal pour déguster un bon poisson frais. Pour l'anecdote, Caroline voulait me faire goûter une spécialité turque : les moules garnis de riz. On a bien commandé des moules mais elles étaient frits. Très bonne surprise.
Pour le dessert, nous décidons d'aller manger une glace turque chez Rumeli (lien ici). Ne vous attendez pas à la même texture qu'en Europe. Les Glaces en Turquie sont davantage gélatineuses et élastiques. Particulier mais pas mauvais.
Nous décidons de prendre le dolmus pour nous rendre sur une belle plage de sable blanc : la plage d'Altinkum. L'eau est rafraichissante sous cette chaleur du mois de juillet. Nous restons ici à nous reposer et lire jusqu'au débout du coucher de soleil. Les gens étaient partis petit à petit nous laissant dans un environnement paisible, sublime, charmant et reposant. Une impression d'être seul au monde.
Nous rentrons ensuite à Izmir récupérer nos bagages à l'auberge de jeunesse vers 22h (au lieu du 15h annoncé au gérant … oups) puis nous prenons un taxi pour prendre notre bus de nuit en direction d'Istanbul.
JOUR 8 : Istanbul - Day 1
Arrivés à 7h dans Istanbul. Nous rejoignons notre auberge de Jeunesse : Second Home Hostel (lien ici) en plein cœur du centre touristique d'Istanbul. On en profite pour prendre une petite douche, on laisse nos affaires et nous partons visiter la ville. Un petit déjeuner s'impose : nous nous attablons chez Sariyer Borekcisi à deux pas de l'auberge de jeunesse (lien ici) et goûtons les spécialités de la maison : des feuilletés garnis à la viande ou à la pomme de terre. Le rapport qualité/prix est imbattable (voire gênant…).
Repus, nous débutons notre visite d'Istanbul par le Sultan Ahmet Square, la Mosquée Bleue (Sultan Ahmet Camii) et la Mosquée Hagia Sofia. S.U.B.L.I.M.E.S !
Je vous conseille d'arriver par le magnifique obélisque du Sultan Ahmet Square. Sur votre droite vous verrez la Mosquée Bleue avec ses six minarets (qui ont fait polémiques à l'époque car seul la mosquée de La Mecque pouvait avoir autant de minarets). Délicate, colorée, élégante, raffinée, éblouissante, majestueuse. Les détails sont superbes et extrêmement fins. Elle est lumineuse. Par sa beauté et son histoire, la mosquée attire beaucoup de monde, touristes comme croyants.
Vous pourrez sortir par le parc Sultan Ahmet pour vous diriger vers Hagia Sofia (ie Mosquée Sainte-Sophie, ancienne cathédrale). Le parc verdoyant vous offrira des vues imprenables sur ces deux bâtiments religieux somptueux.
La Mosquée Sainte Sophie est complètement différente, beaucoup plus sombre et austère du fait de la prédominance du noir. Les gravures et les lustres n'en sont pas moins exceptionnels. Le lieu est chargé d'histoire, les religions s'y mélangent pour former un tout surprenant et grandiose. En effet de nombreux restes de la cathédrale sont visibles même si cet héritage tend à être de plus en plus caché : la Vierge et l'Enfant, l'architecture, la disposition de l'intérieur et de nombreuses autres peintures. Le prospectus de la mosquée est très bien fait et vous détaillera les secrets de ce lieux (non sans subjectivité).
Nous prenons ensuite le chemin du Grand Bazar d'Istanbul, un des plus anciens marchés du monde. Bonne chance pour vous repérer à l'intérieur. Le lieu est divisé en « corps de métiers » : bijoux, tapis, textile, vaisselle, céramique, alimentation… L'ambiance est géniale. Il y a du monde partout, on se perd dans le dédale d'allées, les marchands crient, les touristes négocient les prix qui sont démesurément trop élevés. Le Grand Bazar est hyper vivant et est un lieu majeur et historique de la vie économique Stambouliote. Près de 400 000 touristes y viennent quotidiennement.
En sortant du Grand Bazar, nous vagabondons jusque l'entrée de l'Université d'Istanbul. Magnifique établissement avec un immense parc où nous nous reposons quelques instants à l'ombre d'un arbre. Une exposition de photos sur les manifestations nationales de la place Taksim de 2013 était organisée. Les images sont fortes et rappellent la brutalité avec laquelle la police à réprimer ce mouvement anti-gouvernemental.
Nous descendons ensuite vers le Bosphore dans un quartier très atypique et surtout complètement local. Le contraste est saisissant avec l'effervescence et le tourisme de masse du Grand Bazar situé à moins de 100 mètres. Nous nous baladons à travers les immeubles plus ou moins bien entretenus, plus ou moins colorés. Du linge est suspendu au-dessus de nous. Les enfants courent et jouent dans les ruelles.
Après avoir longé le Bosphore nous remontons au niveau du bazar Arasta où nous nous attablons chez Serbethane (lien ici) pour déguster un repas bien mérité.
Pour ma part, je me dirige vers le gigantesque et majestueux Palais Topkapi qui exalte toute la richesse des sultans habitant dans ces lieux. Les salles sont ornementées par des mosaïques d'une finesse et aux couleurs éblouissantes. Tous les objets sont magnifiques (armes, bijoux, vases, pierres précieuses, livres…). J'ai particulièrement apprécié les trois parties suivantes du palais :
- la bibliothèque très lumineuse et reposante.
- Le harem impérial est un labyrinthe gigantesque et un lieu particulièrement important de la vie de l'Empire (mine de rien)
- Les appartements privés impériaux sont fabuleux : tout est magnifique avec un niveau de détails et de finesse époustouflant.
Après ma visite du Palais je me dirige vers le Bazar Arasta pour y acheter des petits mais volumineux souvenirs du pays : des tapis chez Galerie Metin. Sur les conseils et les histoires du vendeur (et en français s'il vous plait) je ressors avec 2 magnifiques tapis plein de couleur. Le prix ? Conséquent mais négociable.
Je rejoins ensuite Caro dans le quartier de Balat qui est à la fois très religieux (dans les hauteurs) et très touristique et branché sur le bas du quartier avec de nombreux bars, coffee shop et pas mal de touristes. Avec le soleil coucher, les façades hyper colorées des maisons ressortaient magnifiquement.
Nous trouvons un restaurant italien pour l'occasion, Primi Balat. Caroline commençait à saturer de la nourriture turque (qui est un peu grasse et pas vraiment diversifiée pour être honnête). Les pâtes sont fraiches et très bonnes.
JOUR 9 : Istanbul - Day 2
Deuxième et dernier jour à Istanbul : je commence la journée par la mosquée Suleymaniye et le tombeau du sultan éponyme. Très belle et grande mosquée en hauteur. La vue sur le Bosphore est époustouflante. Au loin vous verrez un mastodonte : Camlica Camii surnomée la "mosquée d'Erdogan" qui siège dans les hauteurs de la rive asiatique. Impossible de louper ses 6 immenses minarets.
Revenons à notre mosquée Suleymaniye. Le cimetière et les tombeaux de la famille du sultan sont magnifiques avec une ambiance très solennelle. Le lieu est très calme.
Nous prenons ensuite la direction de Galata jusqu'à sa tour. La tour de Galata se visite mais l'entrée est chère et Caroline, l'ayant déjà visitée, m'a dit que la vue est un peu décevante. J'ai donc préféré me balader à l'improviste dans les rues du quartier de Galata. Ce quartier est très mignon avec des maisons très colorées et ses rues étroites et bien moins touristique (quand on décide de se perdre à l'intérieur). A un croisement nous sommes tombés sur une Eglise catholique très surprenante : très sombre et humide. Des poules se baladait dans la cour au niveau de l'entrée de l'Eglise. En plein Istanbul !
Nous remontons ensuite Istiklal CD, considérée comme les Champs Elysées Turcs. Cette rue entièrement piétonne, à l'exception d'un tramway, est bordée de boutiques et de magasins. D'innombrables drapeaux du club de football de Galatasaray flottaient au vent au dessus de nos têtes, rendant le lieu festif et très populaire. Cette avenue donne sur la place Taksim, chargée d'histoire.
Des manifestations sur cette place ont explosé à la suite d'un réaménagement urbain du parc Gezi, adjacent à la place Taksim. Ces manifestations ont pris une ampleur nationale, contre le gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan, mettant en lumière des préoccupations concernant la démocratie, les droits de l'homme et la liberté d'expression. Du fait de l'intervention de l'armée, on compte 8000 blessés et 7 morts.
Non loin de la place Taksim, siège une rayonnante Eglise anglicane : toute blanche avec de nombreuses notes de bleue à l'intérieur.
Nous rentrons ensuite en l'auberge de jeunesse pour récupérer nos affaires et prendre le bateau, direction le quartier de Kadikoy. Franchement hyper sympa comme expérience.
Si vous avez plus de temps, je vous conseille vivement de faire une réelle expédition sur le Bosphore (de nombreuses compagnies offrent des tours sur le fleuve). Le bateau offre une vue panoramique à 360° sur tout Istanbul, Asiatique et Européen. Les mosquées se dressent toutes fièrement et sont magistrales. Vous passez juste à côté de porte-conteneurs (voire des navires de guerre) gigantesques. Le Bosphore est un des nombreux passages stratégiques maritimes.
Nous arrivons dans Kadikoy qui grouillait de monde mais pas que des touristes. C'est le moins qu'on puisse dire : c'est un quartier vivant et actif. Nous nous baladons le long de la rive asiatique du Bosphore/Mer de Marmara en faisait des pauses pour nous reposer, discuter et admirer le paysage La première fois que Caroline y était venue pour se balader, elle avait eu la chance de voir des dauphins. J'avais espoir de pouvoir en admirer aussi…. Nous finissons notre petite balade au niveau du Stade de Fenerbahçe qui se situe non loin de la gare, où nous attendait le train pour rentrant sur Ankara.
Un conseil : arrivez en avance à la gare pour votre train ! Ils vérifient les passeports et les sacs. Cela peut prendre un certain temps !
JOUR 10 : Last Day - Ankara
Mon avion décollant aux alentours de 13h, je décide de passer un dernier moment à la Citadelle pour essayer de trouver des souvenirs… Ankara n'étant pas très touristique, cela n'a pas été très concluant. Tant pis…
Retour en France (avec 2h de retard), heureux et pleins de souvenirs dans les yeux.
A bientôt la Turquie.
INFORMATIONS UTILES SUR LA TURQUIE :
- Super réseau de transport et notamment de bus : pas cher et très pratique :
- Kamil Koç : remboursable jusqu'au dernier moment + service client à bord AU TOP (lien ici)
- Metro
- Pamukkale et plein d'autre
- Ne pas hésiter à prendre les Dolmus : taxi/bus régional : 1€ le trajet en moyenne et le réseau est particulièrement vaste : où que vous souhaitez aller, rendez-vous à l'otogar, vous trouverez forcément un dolmus (ou un bus) pour vous amener à destination.
- La plupart du temps, ils partent seulement quand il est plein
- Taxi pas cher en Turquie et notamment à Ankara
- Turkish Lyra : 1€ = 29 TL (fin juillet 2023)
- Mesdemoiselles, Mesdames, pensez à vous couvrir les jambes et la tête si vous souhaitez rentrer dans les mosquées
Quartiers cools à Istanbul :
- Quartier touristique du centre-ville : un incontournable car comprend tous les monuments majeurs de la ville.
- Quartier de Balat est un de mes favoris : les maisons sont très colorées avec une végétation urbaine très présente, le tour donnant une atmosphère très chaleureuse. Ce quartier est aussi particulièrement intéressant d'un point de vue social : religieux et traditionnel sur les hauteurs, touristique sur le bas avec beaucoup de coffee shop et de bars
- Kadikoy (sur la rive asiatique) : très animé sur les rues marchandes mais très calme et paisible en bord de mer
- Quartier de Galata : Karakoy. Quartier aux belles maisons colorées, très local (et pas toujours très propre) mais où il est agréable de se perdre en passant par la place Taksim et les Champs Elysées Turcs.
- Cihangir : je n'ai pas eu le temps personnellement d'y aller mais recommandé par Caroline et ses amis en stage en Turquie.
- Quartier Kumkapi (à deux pas du Grand Bazar et des mosquées du centre-ville touristique) : en 200m on passe du hyper touristique au très local avec le linge qui sèche sur des fils tendus au-dessus de la rue, des maisons colorées et/ou délabrées, aucun touriste… Bref dépaysant et hyper sympathique